Vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez, nous avons déjà une très longue histoire avec Patator, un doux petit nom qui colle bien à ce qu'on connait plus communément comme "anticyclone des Açores". Il a déjà été fortement présent tout au long de cet hiver, détournant toutes les dépressions hivernales plus au nord et laissant sur la France un bon goût de ciel gris et de calme soporifique.
C'est avec une petite faiblesse qu'il a laissé passer les dernières précipitations et le temps un peu agité qu'on a connu ces derniers jours. Mais Patator ne se laisse pas faire si facilement. Actuellement plutôt présent sur le proche Atlantique, il va s'empresser de remonter vers la Manche, afin de recouvrir toute l'Europe occidentale.
On se souvient des conséquences de la remontée un peu trop haut de Patator et de son copinage avec l'anticyclone scandinave, qui a permis l'établissement d'un bon flux de Nord-Est, plongeant toute l'Europe dans une vague de froid intense et de grande ampleur. Rassurez-vous ennemis jurés du froid, rien n'annonce un tel scénario pour cette fois-ci : Patator se contentera de stagner sur nos régions, assurant une dynamique atmosphérique quasi-nulle pendant au moins 1 semaine, une pression élevée stable, des températures clémentes ...
Mais ne vous réjouissez pas trop vite ! On est encore aux portes de l'hiver, et l'anticyclone est bien loin d'être notre ami à cette époque. Il est responsable des brumes, brouillards, nuages bas et voire même de petites pluies fines qui vous plombent toute votre journée, et qui ont le don d'être difficilement prévisibles. Et quand bien même il devrait malgré tout réjouir les amateurs de caresses par la panoplie des rayonnements solaires, il risque de ne pas en être de même pour les derniers petits poissons qui ont le ventre dans le sol et la nageoire dorsale dans l'air : les rivières sont déjà à sec, le déficit en eau est par endroit conséquent, et rien n'annonce de franches précipitations d'ici longtemps.
Ainsi préparez-vous avec méfiance à accueillir encore Patator, qui nous amènera surement grisailles, soleil et sécheresse, mais nous épargnera cette fois-ci du froid ; à moins que vous ne me lisiez depuis la Roumanie, dans ce cas-là, toutes mes excuses, vos espoirs de chaleur étaient illusoires !
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